L’observatoire est construit sur une colline au milieu d’une étendue boisée. Pour y accéder, nous devons emprunter un chemin caillouteux, pentu, quelquefois boueux, que nous partageons avec les forestiers et les agriculteurs. Après plusieurs minutes d’un voyage au cœur des grands pins noirs, au centre d’une clairière se dresse un bâtiment carré surmonté d’un dôme.

 

La tour a trois niveaux. Le rez-de-chaussée est une salle de réunion, mais nous l’utilisons aussi, parfois, comme atelier d’entretien. Le premier étage est voué à la vulgarisation de l’astronomie. Nous y avons des panneaux d’informations sur les planètes du système solaire et un parapluie au plafond pour y projeter la voûte étoilée et y simuler le spectacle nocturne tout au long d’une année. Le dernier niveau est réservé à l’observation. Nous y avons installé notre télescope de 400 mm, sous un dôme de 4 m de diamètre.

 

Les murs de 7 mètres de haut ont été élevés par une entreprise de maçonnerie, l’intérieur et les aménagements par nos soins. Un escalier en bois nous permet d’accéder au dôme que nous avons construit selon le modèle de l’observatoire du club de Saint-Mihiel. Ce dôme est réalisé en 12 pièces assemblées formant une demi-sphère de 4 mètres de diamètre. Pour la façonner, il a fallu environ 500 heures de travail, 200 kg de résine polyester, 50 kg de fibre de verre, 3 kg de gelco blanc, 120 litres d’acétone pour le nettoyage des outils après le moulage de chaque élément. Une fois terminée, la demi-boule fut transportée sur un camion « plateau » jusqu’à l’observatoire, et hissée au sommet de celui-ci par une grue pouvant lever 20 tonnes à 25 mètres de hauteur.